Un journal quelconque et pourtant

Panne

Pour trouver le bonheur, commencer par identifier ce qui dans ma vie l’obscurcit , et parmi cette catégorie , sélectionner tout ce dont je peux avec mes petits bras me débarrasser ou tout du moins facilement chaque jour repousser.

Je me suis rendu compte la semaine dernière que tous ces petits nuages noirs étaient majoritairement produits par mon mental - chose que j’avais depuis pas mal de temps subodoré - mais surtout que quelque chose de l’ordre de la psychiatrie me rendait impossible de vouloir reprendre le contrôle sur mon esprit, un blocage d’ordre plus général, pouvant se synthétiser par une formule sibylline : maîtriser, c’est devenir mon père.

Et avec mon père, ça n’a jamais collé… vraiment pas. Je l’ai toujours perçu comme un être plein de colère, de haine, au mieux indifférent à mon encontre, au pire bon qu’à aboyer, montrer les crocs, après moi : un Vador personnel.

Avec l’âge, les choses se sont tassées, mais la blessure enfantine et ses conséquences traînent encore, bien qu’usées, dans les couloirs de mon âme.

Maintenant, moi, maître de ma vie ? Pourquoi pas. Et donc : le mental. Qui dit mental, dit Ego, et l’égo, j’ai plusieurs trucs pour le soigner.

UN. Se détourner de toute préoccupation qu’il n’est pas en mon pouvoir de régler. Ca en fait
beaucoup, en gros tous les problèmes de l’univers, de la terre et le reste (rires).

DEUX. Consentir à sa propre nullité, accepter toutes mes failles et en sourire.

TROIS. Prendre refuge dans le silence intérieur.

Trois ne peut être atteint sans deux, et deux sans un.

Exercice pratique de dimanche dernier : panne sexuelle ! Ma femme peut en témoigner, je n’ai pas fait feu de tout bois. Bah, ça arrive. Plus souvent qu’avant. La chair finit par être triste.